Il n’aurait pas fallu que le jour fût gris.
Il n’aurait pas fallu porter ce pull gris, aussi, et qu’il dise comme elle était belle mais grise.
Il n’aurait pas fallu écrire.
Il n’aurait pas fallu tarder de laver le corps, la bouche, les mains des pensées passées.
Il n’aurait pas fallu remarquer l’ourlet défait, qui pend, encore, alors que le pantalon est trop court.
Il n’aurait pas fallu que la lumière s’éteignît alors qu’il restait trois marches sous les pieds qui ont chancelé.
Il n’aurait pas fallu acheter une voiture de couleur grise.
Il n’aurait pas fallu écouter Nostalgie.
Il n’aurait pas fallu passer à l’orange et s’ennuyer sur le trajet, route monotone.
Il n’aurait pas fallu garder le manteau à la ceinture pas assez large, encore, mouvements resserrés.
Il n’aurait pas fallu veiller tard.
Il n’aurait pas fallu emplir les yeux, trop de larmes pour voir la route.
Il n’aurait pas fallu songer à ce qui ronge, ronger et songer encore, refaire et défaire ce qui n’est pas possible.
Il aurait fallu éviter le camion, trop de rouge tout à coup sur le gris du ciel, là-haut, nuées libérées.
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